Vous êtes 3 011 abonnés (Substack) aujourd’hui… Je suis en même temps ravi et frustré. Ravi, car vous êtes de plus en plus à me suivre sur cette newsletter du dimanche, frustré, parce que le compteur avance lentement.
Je vous annonce aussi que je vais un peu changer le format à partir de maintenant. En échangeant autour de moi et avec certains lecteurs, à la question que recherchez-vous en vous abonnant à une newsletter sur les finances personnelles, la réponse a été “Avoir plus de connaissances, pour choisir ou pouvoir même mettre en place la solution moi-même”.
Je vais donc modifier l’architecture de ma news pour m’adapter à cette demande. Pensez à envoyer cette newsletter à vos amis via le bouton ci-après.
Tout d’abord, je redonne les endroits où tu peux nous trouver
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Depuis longtemps, j'évolue dans la gestion de patrimoine, et j’ai pu avoir différentes solutions à maîtriser. Les dernières en date sont le vin et la forêt. Le vin, j'en parlerai dans une future news… La forêt est un sujet qui m’a plu dès le début.
Pour ceux qui me connaissent, je suis une personne de la campagne, la forêt représente une partie de mon enfance, une madeleine de Proust. Pour beaucoup de nos chers et tendres chérubins, le mot de forêt amène à l’imaginaire, les balades, les lutins, Noël avec le sapin…
En devenant adulte, il n’est pas moins intéressant de s’intéresser à ce sujet qu’est la forêt. La végétation nous aide au quotidien à purifier notre air, et en plus à réduire les effets du réchauffement climatique. La France dispose de grandes étendues de forêts, c’est un trésor national. Nous allons regarder cela du côté investisseur et voir ce qu’il est possible de faire pour investir et allier développement durable.
Introduction au sujet de l’investissement en forêt
Il existe une multitude de placements disponibles en France, mais celui-là peut permettre d’allier argent et écologie. L’investissement en forêt existe depuis de nombreuses années et peut prendre différentes formes. Que ce soit via un investissement en direct, l’achat d’une parcelle forêt, par l’achat de parts de groupements forestiers ou enfin via un compte d’investissement, ces formes sont multiples.
Chacun d’entre vous n’a peut-être pas envie de s’occuper de la gestion forestière. L’image vous vient en tête, en botte, avec une tronçonneuse, un casque et travail dominical… J’ai connu cela avec mon père, qui coupait du bois les dimanches pour l’hiver, des moments plaisants en famille (je ne faisais pas grand-chose, mis à part regarder et regarder les autres travailler, c’est toujours sympa). Ne commencez pas à désespérer, je vais vous expliquer comment faire pour comprendre, apprendre et investir en forêt, sans même sortir de chez vous.
Le contexte des forêts en France en 2022
Si vous vous baladez en voiture en France, excusez-moi, je sais que nous sommes dans une situation tendue sur l’essence. Vous verrez qu’en abord des routes, beaucoup de forêts viennent prendre vie. Il faut déjà savoir que la France est le troisième pays européen en matière de forêts. De plus, nous sommes juste derrière la Suède et la Finlande, 27 % de notre beau pays est ainsi occupé.
Je vais vous donner un chiffre qui va fous faire réfléchir, à l’heure où nous parlons, la forêt représente 15,5 Millions d’hectares de forêts, l’équivalent de 21 332 232 terrains de foot ! Voilà de potentielles grandes accélérations pour notre Mbappé national.
Notre parc de forêt se décompose aussi de la façon suivante, 75 % sont des forêts privées. 4 Millions de ces forêts sont d’ailleurs détenus par des propriétaires privés (considérés au-dessus de 25 hectares).
La France a toujours eu une vision de la forêt et nous avons toujours pris soin de ces poumons de vie. Depuis quelque temps, certains les considèrent aussi comme un investissement potentiel. Chaque année, l’ONF (Office National des Forêts), et la SAFER (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) publient les chiffres statistiques.
Le prix pour un hectare s’échange en moyenne à 4190 €, un léger repli, par rapport à l’année précédente, qui est de 1,1 %. Attention pour autant, ce chiffre sort dans un contexte avant Covid, et avant que les matières premières n’explosent. J’attends avec impatience la dernière étude, et je vous ferai une mise à jour.
L’évolution des prix sur 21 ans :
Vous pouvez donc voir que sur quasiment 21 ans, la valeur d’un hectare de forêt a pris 92,20 % soit un rendement annuel moyen de 3,16 %. Toutes les régions de France ne sont pas logées à la même enseigne. Le prix à l’hectare est plus cher dans le nord et dans le bassin parisien, les prix les plus abordables sont dans le massif central et le sud-ouest.
Le prix au mètre carré n’est d’ailleurs pas la seule mesure de rentabilité que vous aurez pour ceux qui le souhaitent. La vente de bois vous permettra d’avoir un revenu annuel. Mais là, nous allons toucher un aspect particulier, oui les forêts s’apprécient en surface, mais la composition est importante. Selon les essences de bois, les prix sont différents. Prenons l’exemple des cours des bois, selon les essences. Une étude réalisée par les experts forestiers nous montre que :
Le prix des ventes de bois sur pied en 2020 est de 61 € / m3 soit une légère reprise de 2 % par rapport à 2019 (60 €/m3). Toutes les essences ne se valent pas, 164 € / m3 pour le chêne, mais 24 € / m3 pour le pin lacirio :
Les caractéristiques intrinsèques de la forêt sont donc importantes. Une essence de bois longue à pousser sera bien plus cher, ce qui est normal d’ailleurs. La plupart des exploitants forestiers mixent les essences pour avoir des périodes de coupes décalées, et des prix en conséquence.
En 2018, on comptabilisait 3 milliards de m3 de bois sur pieds disponibles pour la production. Une estimation moyenne de 197 m³ / ha pour une forêt française. Une capitalisation forestière de plus en plus importante, équivalente à 87 milliards d’euros. Il existe aussi un autre type de revenus lorsqu’on possède une forêt, la louer à des associations de chasse.
Je parlais aussi de l’aspect écologique de ce type d’investissement, les forêts nous permettent aussi de stocker le carbone. Fin 2017, une estimation de 1,3 milliard de tonnes stockées. Chaque année, les forêts françaises absorbent 16 millions de tonnes de carbone. Attention, un bois jeune aura tendance à bien mieux absorber le carbone, quand un arbre plus vieux, ou dans un climat plus chaud, sera lui moins performant.
La coupe du bois et le renouvellement permet donc d’être toujours performant sur la gestion du carbone et d’avoir une production rentable de sa forêt, du win-win.
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Les problématiques à l’investissement en forêt
Vous aurez compris qu’il existe plusieurs visions pour les personnes désireuses d’investir en forêts. Pour les premiers, les plus courageux ou les plus fous, je ne sais pas, l’achat en direct d’une forêt pour pouvoir la rentabiliser s’accompagne par un long chemin pour devenir exploitant forestier. C’est de loin la solution la moins simple, mais également la plus dangereuse. Manier un tracteur, une tronçonneuse, savoir planter les bonnes essences, soigner les arbres n’est pas donné à tous.
Je ne conseillerai pas cette solution à une personne néophyte, mais s’il s’agit d’une reconversion professionnelle plus que d’un simple investissement, cela peut s’entendre. Pour ma part, si vous êtes désireux d’acheter de la forêt en direct, je vous conseillerai de passer par un sous-traitant pour l’exploitation. Un professionnel du métier vous fera gagner du temps et souvent de l’argent. Actuellement, je n’ai pas trouvé de chiffres pour un contrat de sous-traitance, mais un référentiel des coûts forestiers en Bourgogne-Franche-Comté. Vous aurez ainsi une vision des coûts pratiqués.
Quelques exemples de coûts :
Broyage en plein (après exploitation) ou broyage en bande : 650 à 950 € / ha
Travaux de sylviculture (dégagement manuel, dépressage, nettoiement, détourage, plantation...) : 250 à 350 € / jour ou 500 à 800 € / ha
La solution la plus simple sera donc d’investir via un groupement forestier qui va s’occuper de tous ces aspects de gestion forestière et pourra aussi diversifier les zones. Qui dit intermédiaire dit rémunération moindre, il faut aussi prendre cela en compte.
Afin de pouvoir arbitrer entre l’un et l’autre, je vous invite à vérifier les paramètres principaux :
Prix forêt
Volume essences en quantité et qualité
Valeur de la forêt compte tenu des essences présentes
Coût Exploitation
Rentabilité potentielle
Valeur parts GFI
Rendement
Une fois cette comparaison réalisée, vous verrez s’il est plus intéressant d’investir en direct, ou bien par l’intermédiaire d’une société de type GFI. Je n’ai pas trouvé de site ou blogs qui parleraient d’une personne qui s’est lancée dans l’aventure de devenir exploitant forestier, si vous avec un contact, je suis preneur.
Comment investir directement ou indirectement dans une forêt
Les problématiques sont réellement identifiées, cela ne doit pas décourager ceux qui veulent se lancer dans l’aventure de la forêt. La première solution est d’acheter directement une forêt. Si nous allons sur notre bon vieux moteur de recherche Google, nous devrions trouver des sites spécialisés sur le sujet. En réalisant ma newsletter, j’ai pu identifier les sites suivants :
Safer
Leboncoin
Je vais donc vous proposer de regarder un peu le marché actuel sur le site spécialisé, rattaché à la Caisse des Dépôts, Société Forestière. Dans l’espace investissement, vous pourrez trouver 2 forêts à vendre, c’est peu. La première d’une surface de 67 ha au prix de 1 150 000 €, la seconde d’une surface de 54 ha au prix de 250 000 €.
J’aurais tendance à cliquer sur la moins chère, on parle d’investissement tout de même, dépasser le million pour l’étude fait déjà peur. La forêt se décompose par un mélange taillis-futaie sur 44 ha 28 et d’un taillis simple sur 10 ha 27. Le PSG est agréé jusqu'en 2036. Le PSG est en fait le Plan Simple de Gestion, c’est un document spécifique à sa forêt. Le PSG est indispensable pour les forêts de plus de 25 ha.
J’ai demandé à en avoir une copie, mais je ne l'ai toujours pas reçu. Cela nous aurait permis de voir les futurs chantiers de la forêt, plantation, coupe, vente… Cette forêt est une forêt à faire, à travailler, d’où son prix de 4 629 € / ha.
J’ai quand même jeté un coup d’œil sur la première annonce, le prix s’explique par le fait que l’essence dominante est le chêne commun, on voit donc bien l’impact des essences sur le prix. Cette vente étant au prix de 17 164 € / ha…
Ce type d’investissement, pour but de rendement, doit se prévoir sur une surface d’au moins 80 hectares avec une variété d’essence qui permette d’en tirer des profits. Il faudrait aussi varier les essences ce qui permettra d’avoir des cycles réguliers de coupe et de taille. La durée moyenne d’investissement doit être d’au moins 15 ans. Il est possible de démarrer avec une surface plus petite, mais vous aurez un effet de seuil.
La seconde solution est d’utiliser l’investissement en GFI (Groupement Forestier d’Investissement). À l’image un peu d’une SCPI, vous investissez dans une société, qui elle-même va investir dans des forêts. Un groupement forestier est une société civile créée en vue de la constitution, l’amélioration, l’équipement, la conservation ou la gestion d’un ou plusieurs massifs forestiers ainsi que de l’acquisition de bois et forêts. C’est une option plus simple, plus abordable, mais pas forcément plus rentable. Vous percevrez des dividendes issus des revenus générés. Cette solution correspond à 99 % des personnes, car elle ne nécessite pas d’implication.
Ne pas confondre GFF et GFI : un GFF Groupement Foncier Forestier est privé, un Groupement Forest d’investissement est une société civile qui collecte des capitaux afin de les investir dans des forêts. Elle distribue alors les revenus issus de leur exploitation et valorise les parts en fonction de l’évolution du marché forestier. On parle de pierre-papier pour les SCPI, on peut parler de forêt-papier pour les GFI.
L’accessibilité est possible dès 30 000 € et permet plusieurs avantages que ce soient fiscaux, patrimoniaux ou successoraux. En effet, le GFI permet :
Réduire son impôt sur le revenu de 25 % en contrepartie d’un blocage minimal des actions de 5 ans ½. Il existe une limite d’investissement de 50 000 € pour un célibataire et 100 000 € pour un couple.
Exonération IFI (Impôt Fortune Immobilière) à hauteur de 100 % du montant investi, à condition de ne pas dépasser 10 % du capital et des droits de vote du GFI.
Réduction des droits de transmission à hauteur de 75% de parts de GFI, sans limite de montant, de contrainte de lignée ou de durée de conservation, mais avec un engagement de gestion durable pendant 30 ans pris par le Groupement Forestier.
Solution plus simple à mettre en place, mais il faudra donc être vigilant sur le partenaire avec qui vous allez investir. Je recommande toujours des placements agréés AMF, d’une part, car je suis CIF (Conseiller en Investissements Financiers), d’autre part car cela permet d’avoir une autorité de régulation externe qui valide l’aspect réglementaire. Cela n’est pas une “garantie en soi”, mais simplement un gage de qualité réglementaire.
Zoom sur un produit d’investissement en forêt
J’ai creusé sur plusieurs sites, et je dois vous dire que j’ai du mal à trouver tous les produits ayant reçu un visa de l’AMF en tant que Groupement Forestier d’investissement. J’ai pu voir que France Valley en faisait partie en tout cas. France Valley est la première Société de Gestion de Portefeuille à avoir obtenu le visa d’un Groupement Forestier d’Investissement, et le GFI France Valley Patrimoine est à ce jour le seul Groupement Forestier d’Investissement disposant d’un tel visa (source site France Valley).
Ce visa AMF GFI numéro 19-01 inclu :
Responsabilité des associés limitée à leurs apports (sans visa du Groupement Forestier d’Investissement, cette disposition statutaire dérogatoire à la loi n’est pas valable)
Meilleure gouvernance du Groupement Forestier d’Investissement (Commissaire aux Comptes, Expert évaluateur indépendant validé par l’AMF, Conseil de Surveillance)
Amélioration de la liquidité des parts du Groupement Forestier d’Investissement (non garantie pour autant), organisée sur le modèle des SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier)
Amélioration de la diversification du portefeuille du Groupement Forestier d’Investissement (sans éliminer ses risques) du fait d’une taille plus importante car pas de limitation du nombre d’investisseurs
Le Visa de l’AMF n’est pas une validation de l’intérêt du produit qui vous est proposé – Il existe un risque de perte en capital, un risque de liquidité notamment. Les investisseurs sont invités à se reporter à la documentation (Note d’Information notamment
Au sein de leur gamme, ils disposent d’un GFI dénommé France Valley Forêts VI. C’est un groupement forestier qui a pour objectif de gestion de 2,5 % / an en moyenne sur 10 ans. Ceci est un objectif, pas une rentabilité garantie. Dans ce calcul-là est considéré le rendement de l’exploitation ainsi que l’évolution de la valeur des parts, rattachée directement au marché des forêts en France.
Accessible dès 30 000 euros, ce produit d’investissement dispose des caractéristiques des GFI à savoir :
Réduction de l’impôt à heure 25 % de l’investissement
Exonération IFI
Abattement de 75 % sur les droits de succession
La stratégie d’investissement mise en place, France Valley sur ce GFI :
Acquisition de Forêts, sélectionnées notamment pour la qualité de leur station forestière (sol, climat, accessibilité…) permettent de produire des arbres de qualité disposant de débouchés dans l’industrie du bois
Recours systématique à une contre-expertise réalisée par un expert forestier indépendant de la société de gestion
Acquisition de Forêts de capitalisation (par exemple, sur de jeunes peuplements, offrant un rendement faible, mais un accroissement régulier du stock de bois sur pied) et/ou Forêts de rendement (bois arrivés à maturité)
Réalisation des investissements sur plusieurs secteurs géographiques, en France et éventuellement en Europe (États membres de l’Union européenne et États parties à l’accord sur l’Espace économique européen ayant conclu avec la France une convention d’assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l’évasion fiscale), en varient les essences et maturités des peuplements
Surfaces recherchées de quelques dizaines à plusieurs centaines d’hectares de Forêts d’exploitation
Le placement est à prendre en compte sur 10 ans de détention, le rendement pur via l’exploitation avant frais est aux alentours de 1 à 3 % en moyenne, les frais de gestion sont eux de 0,75 %. Un rendement net issu de l’exploitation est donc de l’ordre de 1 %.
Ce rendement est bien sûr fiscalisé, mais selon la catégorie des revenus, il est imposé différemment :
Le produit des ventes de bois d’un groupement foncier n’est pas soumis à l’impôt sur le revenu, mais à un impôt forfaitaire calculé par rapport à la valeur cadastrale. Le montant va dépendre de paramètres tels que la localisation et les caractéristiques des forêts. Ce forfait peut être diminué de 50 % en cas de semis, plantation ou régénération naturelle (10 ans pour les peupliers, 30 ans pour les résineux et 50 ans pour les feuillus). Le forfait cadastral est lissé sur la période de l’investissement. Il est donc dû tous les ans, que les groupements forestiers perçoivent ou non des revenus provenant de la coupe de bois.
Les revenus issus des locations de chasses sont imposés quant à eux dans la catégorie des revenus fonciers
Les revenus financiers issus des placements de trésorerie à court ou moyen termes sont imposés au régime de droit commun. La fiscalité appliquée dépendra de l’option choisie par l’associé, impôt sur le revenu ou Flat Tax. Les prélèvements sociaux au taux en vigueur viendront s’ajouter à l’imposition.
À ce rendement, il faut ajouter la capitalisation des valeurs des parts, qui elle dépend de la valeur des forêts. En reprenant le schéma sur 21 ans, la moyenne est de 3,16 %, mais les rendements passés ne préjugent pas des rendements futurs.
De plus, les frais sont multiples dans ces enveloppes :
Commission de souscription 10 % HT soit 12 % TTC
Commission de gestion 0,75 % HT soit 0,9 % TTC
Enfin, les plus-values des GFI sont taxées au taux de 19 % (majoré des 17,2 % de prélèvements sociaux) après abattement selon la durée de détention. La plus-value est totalement exonérée d'impôt sur le revenu après 22 ans de détention (en application des abattements qui s'appliquent après la 6ème année de détention) et après 30 ans pour la CSG-CRDS. Les plus-values de cession sont par ailleurs exonérées si le montant de la cession est inférieur à 15 000 €. Un abattement supplémentaire de 10 € par an et par hectare est prévu spécifiquement pour la détention de biens forestiers.
Vous aurez compris que réaliser une simulation type est un peu compliquée à faire sans prendre en compte le % de revenus en fonction de sa catégorie, le rendement potentiel. Gardez en tête deux choses :
La réduction d’impôt de 25 % du montant investi
La valorisation des parts de forêt
En prenant ces seuls deux éléments, on peut voir un rendement potentiel d’environ 4 %, réalisé en grande partie par la réduction d’impôt en année 2. Mais les commissions de souscription, même déduites, affectent la rentabilité.
Les risques d’investir en GFI
Il existe des risques sur les investissements de ce type. Il va falloir prendre en compte ces éléments avant d’investir des montants importants. Au passage, il n’est pas conseillé d’investir plus de 5 % de son actif financier sur de tels supports.
Les risques climatiques
Ils sont généralement assurables. Ce sont les tempêtes, le gel, les neiges lourdes qui peuvent casser les cimes ou la grêle. Ces assurances permettent de compenser une partie des pertes subies. Certains risques climatiques comme la sécheresse ne sont en revanche pas assurables.
Les risques d’incendies
Quand on parle forêt, on pense immédiatement à incendie. C’est un risque présent au sein de GFI ou GFF. À noter qu’en France, 90 % des incendies sont concentrés sur la région PACA.
Risques phytosanitaires
C’est un des rares risques qui ne peut pas être assuré en forêt, et il est fréquent. Il peut s’agir de champignons ou d’insectes, qui en général vont attaquer une espèce d’arbre en particulier, et pourront en ralentir la croissance, voire le tuer tout à fait.
Risque de perte en capital
Comme pour tout investissement immobilier, le capital et les revenus ne sont pas garantis. Les Groupements Forestiers restent des supports d’investissement de diversification.
Durée de détention
Il faut conserver ses parts 5 ans ½ au minimum pour pouvoir bénéficier des avantages fiscaux. Ceci est donc une contrainte ou un risque.
Quelques infos en plus
Voici le graphique qui montre l’évolution des prix des logements comparé à celui des forêts sur 30 ans.
La filière bois emploie 440 000 personnes, soit un nombre de salariés. En résumé, elle concerne 1 personne sur 58 !
Le nombre de transactions augmente encore en 2019 (+ 6,3 %, 20 280), toujours porté par le dynamisme du marché des forêts de 1 à 10 ha. La surface totale vendue gagne 7,1 % et établit un nouveau record, avec 139 400 ha échangés. Les forêts de 1 à 25 ha, non soumises à plan simple de gestion, représentent 54 % de ces surfaces ; les massifs de plus de 100 ha, en hausse, atteignent quant à eux 23 % du total. La valeur du marché s’apprécie de 4,9 %, à 1,68 milliard d’euros ; les forêts non bâties représentent exactement un tiers du total du marché (553 millions d’euros).
En hausse de 8 % en nombre de transactions (140) comme en surface (31 500 ha), Parmi elles, les forêts non bâties de plus de 100 ha sont aussi en hausse, avec 80 transactions et 17 100 ha. Sur ce segment restreint, les personnes morales, comprenant les groupements forestiers, accroissent encore leur activité et concluent trois quarts des acquisitions.
En hausse de 16 %, les acquisitions des personnes morales privées (agricoles, forestières ou institutionnelles) s’élèvent à 54 000 ha et représentent 39 % du total de la surface du marché. Elles se placent devant celles des particuliers non agricoles, en repli de 2 % (44 500 ha, 32 %). En tendance, ces deux catégories d’acquéreurs évoluent de manière opposée, traduisant peut-être le recours croissant des particuliers aux groupements forestiers pour réaliser leur acquisition.
Mon avis
Je trouve ce placement intéressant, je suis frustré de ne pouvoir vous donner plus de détails chiffrés aussi bien sur l’achat de forêt en direct avec une exploitation directe ou via un exploitant sous-traitant. Concernant la simulation du GFI, dans la semaine je pourrais vous en proposer une détaillée.
Nous sommes à un carrefour écologique, ce type d’investissement s’inscrit largement dans les nouvelles tendances, mais également dans les actions que nous devons mettre en place.
Je pense que lorsque c’est possible, il est intéressant de détenir des parts de forêts. De plus, dans le temps, elles prennent de la valeur.
Ce premier sujet un peu plus long et un peu plus travaillé m’a été donné par ma femme. Elle adorerait avoir un bois, une forêt. J’ai voulu creuser le sujet, et je ne compte pas m’arrêter là, ce sujet est passionnant et radicalement tourné vers l’avenir. Peut-être un jour, nous serons exploitants forestier…
Disclaimer : Ceci n’est pas un conseil en investissement, en tant que CIF, je ne peux donner de conseils avant d’avoir pu comprendre qui vous êtes, vos objectifs de vie, vos contraintes et capacité financières. Tout conseil étant personnalisé, et cette newsletter étant généraliste, soyez vigilant sur vos investissements, peu importe la forme qu’ils prendraient.
Les annexes que j’ai utilisées
Je vous donne aussi les contenus que j’ai pu utiliser pour produire ma newsletter, si vous souhaitez vérifier, creuser, apprendre…
[Site web] La société forestière
[Site web] Forêts et ressources en bois en France métropolitaine
[Site web] Revolution Energétique
[PDF] Référentiel coûts forestiers en Bourgogne Franche Comté
N'hésitez pas à me donner vos commentaires
très complet merci pour ce partage